vendredi 23 avril 2010

Le long de la Vallée du Rhône

Ce 1er septembre 1944, le 5e Escadron poursuit son exploitation de la rive droite du Rhône et son périple ardéchois. A 6h, l’Escadron quitte le village de Le Pouzin. Celui-ci doit reconnaître l’avance du Combat Command 1, sur l’itinéraire : La Voulte, Guilherand puis St Péray, paysage partagé entre la plaine du Rhône et le rebord Est du Massif central.

Le Groupement De Laprade ayant été dissous, le 3e Peloton aux ordres de l’Aspirant De Bellefon a réintégré le 5e Escadron la veille au soir.

Lors d’une patrouille vers la commune de St Laurent du Pape (Ardèche), le 3e Peloton se heurte à une colonne ennemie en déroute d’environ 1000 hommes. Se sont les mêmes éléments allemands rencontrés la veille par le 2e Peloton du Sous-lieutenant Maurice. L’Aspirant De Bellefon et ses cavaliers sèment la zizanie dans les rangs adverses. Malgré tout, le 3e Peloton réussit à faire quelques dizaines de prisonniers. Celui-ci fait immédiatement son rapport au Capitaine André, commandant du 5e Escadron. Ordre est donné à l’Aspirant De Bellefon de rallier le village de Saint-Péray.

L’intégralité du 5e Escadron passe la nuit dans cette localité.


Jeunes enfants français sur un char Sherman

Quant au 1er Escadron, il reçoit l’ordre d’éclairer la progression du Combat Command 2 sur les routes du Massif Central. En effet, la retraite ennemie le long de la vallée du Rhône prend la tournure d’une déroute depuis la chute de Marseille. La mission du CC2 est de couper la route aux allemands, si possible à la hauteur de Lyon.

Pour cela, dès 4h15, le 1er Escadron quitte son lieu de cantonnement pour procéder à des patrouilles sur l’axe : Langogne (Lozère), Le Monastier, Yssingeaux (Haute Loire), Tence, Montfaucon en Velay, Riotord, Marlhès (Loire), commune situé à 25km de St-Etienne, au pied du Mont Chaussitre et enfin, Planfoy, village niché sur les pentes du Col de la République.

L’escadron est littéralement à la poursuite de l’ennemi. Il traverse à toute allure les villages, sous les acclamations d’une population au comble de l’enthousiasme. En chemin, les hommes du 1er Escadron doivent déminer et détruire de nombreux abattis laissés par les allemands pour freiner l’avance rapide des troupes françaises. Le matériel et le personnel sont mis à rude épreuve.

Au crépuscule du 1er septembre 1944, le 1er Escadron, aux ordres du Lieutenant Des Moutis cantonne à Planfoy, aux portes de St-Etienne. Malgré cela, un problème se profile : le manque de ravitaillement en essence commence à cruellement se faire ressentir. Certain Sherman du 5e RCA sont déjà en panne sèche.

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